"Le « monde d’après » s’écrit ici et maintenant. Il se vit et s’écoute en juin lors du festival et de l’académie de l’Ircam. Manifeste pour la jeune génération libérée de l’autorité des aînés ; manifeste pour l’électronique émancipée de sa tutelle instrumentale ; manifeste pour la musique orchestrale et d’ensemble, révélée, métamorphosée par la technologie ; manifeste pour le concert sans l’astreindre à « faire spectacle » à tout prix et à moindre coût."
Frank Madlener
Retrouvez : Arotin&Serghei, Maurizio Azzan, Florence Bachet, Rachel Beja, Oren Boneh, Frank Bretschenideir, Raphael Cendo, Pasquale Corrado, Alienor Dauchez, Sivan Eldar, Ensemble intercontemporain, Henry Fourès, Luca Francesconi, Nicolas Frize, Daniele Ghisi, Mayu Hirano, Bernhard Lang, David Lescot, Anne Laure Liegois, Michelle Agnès Magalhaes, Yan Maresz, Alexandro Markeas, Isabel Mundry...
FOCUS
Music of choices est un happening musical dont l'objectif est de mettre en place un jeu interactif entre le musicien-compositeur-improvisateur, l'ordinateur et le public. Alexandros Markeas définit l'intelligence artificielle comme "capable de développer une personnalité sonore à partir de ce qu’elle a emmagasiné pour se l’approprier, le modifier et me le renvoyer.". Au début, l'interaction se fera entre le public et Alexandros puis l'ordinateur commencera à interagir avec le public en renvoyant sur les téléphones du public ce qu'Alexandros sera en train de jouer. Basée sur l'interactivité, cette pièce utilise un programme d'intelligence artificielle développé par Jérôme Nika au sein de l'équipe Représentations musicales de l'Ircam et avec la participation de Benjamin Matuszewski de l'équipe Interaction son musique mouvement de l'Ircam.
Féminisme - Musique - Technologie (Colloque) - 19 juin, 14h-17h
Cette rencontre organisée par Sarah Fdili Alaoui (Université Paris-Saclay, LISN), Frédéric Bevilacqua (Ircam-STMS), Stéphanie Pécourt, Sara Anedda (Centre Wallonie Bruxelles), Suzanne Berthy (Ircam) fera un tour d'horizon des actions menées en Europe sur les problématiques liées aux féminismes dans les domaines de la musique et des technologies (« FACT///. - Feminist Approaches to Computational Technology Network » à Brighton, le réseau IFTE « The Intersections, Feminism, Technology & Digital Humanities network » ou encore Women Nordic Music Technology (WoNoMute).
CONCERTS MANIFESTE
Cette pièce pour ensemble et électronique est basée sur le film muet "Paris qui dort" de René Clair et comporte des parties d’instruments virtuels, des bandes sonores et des traitements temps réels sur les instruments pris séparément ou par groupes. L’électronique apporte une dimension « iréelle » aux instruments ce qui permet de lier le jeu instrumental au propos du film.
Cette pièce utilisera Max et Antescofo, utilisés classiquement par Benjamin Levy, RIM de la pièce. Cependant, il sort du circuit habituel de ses outils de travail, notamment avec la mise en place d'une automatisation du déroulement du score dans Antescofo et une spatialisation très fine "par enveloppes" dans Max, avec des apparitions et disparitions très rapides et rapprochées dans l’espace.
Pour cette pièce, une grande importance a été accordée aux réverbérations et à leur qualité dans la mise en espace. Il sera également utilisé des transducteurs sur des instruments "augmentés" pour la diffusion et l'apport de nouvelles textures au matériau final.
Cette pièce utilisera des RIOT développés par l'équipe ISMM de l'Ircam pour capter la gestuelle du musicien jouant l'électronique sur scène.
Augustin Muller, RIM sur cette pièce, réalisera l'électronique du quatuor avec percussionniste et électronique. Jean Geoffroy aux percussions, sera équipé de capteurs et de micros qui permettent de transformer ou de générer le son des instruments par le geste du percussionniste. Le tout est voulu le plus léger, acoustique et ludique possible, Jean Geoffroy sera une sorte d'électron libre à l'intérieur du quatuor à cordes.
Retrouvez toutes les informations relatives au festival Manifeste 2021 ici.