Si la fameuse loi d’Amara (« We tend to overestimate the effect of a technology in the short run and underestimate the effect in the long run. »*) est appliquée à la vague actuelle de techniques issues de l’apprentissage automatique, il n’y a pas de doute, la première prémisse est plus qu’une réalité. Il est cependant également vrai que, malgré les résultats indiscutables des techniques telles que l’apprentissage profond, il existe une réticence à accepter ces nouveaux venus dans nos mondes artistiques et scientifiques : les arguments vont de la peur de la supplantation de l’homme par la machine au classique « personne ne sait pourquoi ça marche ! ».
Au cours de ce séminaire seront étudiées les applications du machine learning au cas particulier de la musique. Mais, plus qu’émettre un jugement ou simplement chercher à savoir si cela fonctionne, nous souhaitons montrer en quoi l’intrusion de ces techniques pourrait permettre de mieux comprendre l’activité musicale ainsi que son devenir. Plusieurs notions éthérées, comme la création artistique par exemple, pourraient en effet devenir moins insaisissables grâce à l’immixtion de l’intelligence artificielle dans le processus de création musicale.
* “Nous avons tendance à surestimer l’incidence d’une nouvelle technologie à court terme et à la sous-estimer à long terme.”