Posté par: Liz Gorsen Il y a 4 années, 5 mois
Le festival ManiFeste est le rendez-vous de la création à Paris, associant la musique à de nombreuses disciplines telles que le théâtre, la danse, les arts numériques et plastiques. Reprogrammé du 31 août au 13 septembre 2020, il signe le « Retour à la vie ».
C’est également l’occasion de faire vivre les technologies développées à l’Ircam, dont le Forum se fait le porte-parole depuis de nombreuses années. Au travers de pièces instrumentales et électroniques, les réalisateurs en informatique musicale adaptent, transforment et dérivent les concepts et algorithmes de technologies développées au sein des laboratoires Ircam.
Vous retrouverez donc dans The Mouth, pièce de Rebecca Saunders pour le concert Speech (commande d’Annie Clair, création 2020), l’utilisation d’Audiosculpt (logiciel permettant de visualiser, analyser et transformer les sons) pour de nombreux traitements audio-fréquences ainsi que l’utilisation de Max/MSP, technologie historique de l’Ircam et CataRT/MuBu (patches de synthèse concaténative par corpus pour Max).
C’est également l’occasion de faire aboutir des projets de recherche comme ce sera le cas pour Canzoniere Part I et II (commande Ircam-Centre Pompidou, Neue Vocalsolisten Stuttgart, création 2020) par Marta Gentilucci pour le concert Voce 1. En effet, cette production fait suite au projet de recherche sur la synthèse vibrato en collaboration avec Axel Roebel, directeur de recherche à l'Ircam et responsable de l'équipe Analyse/Synthèse (équipe ayant d’ailleurs développé Audiosculpt).
Dans le cadre du concert Quatuor Tana, la pièce de Daniel D’Adamo The Lehmann discontinuity, quatuor à cordes nr.3 (commande du Collectif Tana et de l’Ircam-Centre Pompidou, création 2020), utilisera la granulation, ainsi que Chromax, filtrage formantique développé par Carlo Laurenzi (RIM sur la pièce) et Arshia Cont. L’électronique de la pièce sera fait à partir de fichiers son précomposés, réalisés à partir de prises de son des instruments du quatuor à corde.
Carlo Laurenzi, également RIM pour la pièce de Daniele Ghisi qui signe l'ouverture du festival, On that April morning she rose from her bed and called (commande Ircam-Centre Pompidou, Ensemble Musikfabrik & Kunststiftung NRW, création 2020), parle de “tourbillon plus ou moins vertigineux”, exprimant la compression ou dilatation du temps, dans lequel se trouvent plongés l’ensemble et le public grâce à l’électronique.
Retrouvons-nous lors de ce rendez-vous dédié à la création et célébrons l'électronique qui rassemble la communauté du Forum autour des technologies musicales et sonores.
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