HUI Tak-Cheung est un compositeur né à Hong Kong qui réside actuellement à Taïwan. Hui a obtenu sa licence en musique à l'Académie des arts du spectacle de Hong Kong avant d'obtenir sa maîtrise en composition musicale au Conservatoire d'Amsterdam et son D.M.A à l'Université de Boston. En 2017-18, il a suivi le cursus de l'Ircam grâce à des bourses de recherche de l'université de Boston. Ses compositions abordent souvent des sujets tels que l'identité et la mémoire.
Au cours de sa carrière, les œuvres de Hui ont été présentées dans différents festivals internationaux tels que Huddersfield, Manifest, Gaudeamus Muziekweek, Goethe Institut Asian Composers' Showcase, et ont remporté de nombreux prix. Ses œuvres ont été interprétées par l'ensemble MDI, le New European Ensemble, le quatuor JACK, l'ensemble TAK, Das Neue, et il a reçu des commandes d'ensembles et de solistes tels que l'ensemble Eutopia, l'ensemble Flex, le duo de percussions Joint Venture, le Nieuw Ensemble et le Null-State.

Abstract

Biographie

TSENG Yu-Chung, D.M.A., professeur de composition musicale informatique/électronique, directeur du laboratoire de son de l'IMU, ancien directeur du programme de maîtrise en technologie musicale à l'Institut de musique de l'Université nationale de Chiao Tung à Taiwan, R.O.C... Sa musique, écrite pour médias acoustiques et électroniques, a été primée lors des concours suivants : Concours international de musique électroacoustique de Bourges (œuvres sélectionnées/1998/1999/2005), Prix de musique ICMA 2011/2015, Concours international de musique assistée par ordinateur Pierre Schaeffer (1er prix 2003, 3e prix 2007), Concours international de musique contemporaine Città di Udine (Mention spéciale du jury/ 2003, œuvre primée/2006), Concours international de musique électroacoustique MUSICA NOVA (Finaliste/2004/2005/2007,Mention d'honneur/2009/2012,1er prix/2010), Concours international de composition acousmatique Métamorphoses (Finaliste/2006/2008/2010). Les œuvres de TSENG ont également été présentées à de nombreux festivals et conférences, notamment lors de la 15e Conférence internationale de musique informatisée (1998-2017, Chine, Cuba, États-Unis, Singapour, Irlande du Nord, Montréal, Hudersfield, Shanghai), du Festival international de musique électroacoustique de Pékin, du Festival international de musique informatisée de Séoul (Corée), de la Conférence nationale SEAMUS, du Festival international de musique électroacoustique de Shanghai, du Festival Schumann de Düsseldorf, du Festival de musique nouvelle de l'UCM, du Festival asiatique de musique numérique de Tokyo, de Musica Nova de Prague et des Métamorphoses de Bruxelles.
Il a également reçu de nombreuses commandes de composition de la Fondation nationale des arts, du Centre culturel national de Chiang Kai-shek, du Taipei Dance Circle, du SuccPerc, du National Taiwan Arts Education Center, du Dance Forum, du Council Hakka Affairs et de plusieurs interprètes instrumentaux. Sa musique peut être entendue sur Selected Electroacoustic Music of Yu-chung Tseng (ISCM-Taiwan), CDCM Vol.28 (États-Unis), WOCMAT2006/2007/2009/2011(TCMA), Discontact iii(Canada), Pescara 2004, Contemporanea 2006 (Taukay, Italie), Metamorphoses labels 2006/ 2008/2010 (Belgique), SEAMUS 25th Anniversary CD (États-Unis), KECD2 (Danemark), Musica Nova 2009/2010 (tchèque), ICMC 2011DVD et ICMC2015CD. Ces dernières années, il s'est intéressé à l'intégration de diverses technologies, notamment divers capteurs, wiimote, iPhone, iPad, ordinateur portable, ou instruments conçus par lui-même avec Max/MSP. Il est très intéressé par l'utilisation du système de spatialisation sonore multicanal en temps réel IRCAM_ Spat HOA pour composer l'espace musical de ses œuvres.

Abstract

Compositeur et enseignant-chercheur, ses compositions portent essentiellement sur l’interaction avec les interprètes ou les espaces bizarres. Georges Bloch a notamment composé pour l’espace des salines d’Arc-et Senans, la fondation Beyeler, et travaillé avec des musiciens improvisateurs comme Philippe Leclerc, Hervé Sellin ou Jaap Blonk… Georges Bloch enseigne à l’université de Strasbourg, est membre du Groupe de recherches expérimentales sur l’acte musical (GREAM) et de l’équipe Représentations musicales de l’Ircam. Il a participé au développement de formations de Tonmeister (musicien-ingénieur du son) en France (à Strasbourg puis au CNSM de Paris). Son intérêt pour le répertoire lyrique l’amène à travailler sur la dramaturgie musicale et sa relation avec les musiques de films. Il enseigne aussi l’analyse du son et de la musique de films.

Nombreuses sont les raisons qui poussent à inventer et développer des machines à improviser ou, plutôt, des machines qui co-improvisent avec des êtres humains. En ce qui me concerne, la première raison a été d’ordre compositionnel. Je recherchais – et recherche toujours – ce mouton à cinq pattes, l’improvisation composée, ce dispositif qui permettrait d’obtenir à la fois la réactivité sonore immédiate d’improvisateurs confirmés et une subtilité formelle qu’il est difficile d’obtenir dans une situation d’improvisation.Difficile, déjà, pour de simples raisons de mémoire : la composition se fonde sur une répétition plus ou moins variée d’éléments, et il est presque impossible de demander aux interprètes de se souvenir de tout ce qui a été joué. La première chose que peut faire une machine, c’est de se souvenir de ce qui a été joué. On peut même lui demander plus, d’organiser, de classer ces souvenirs en fonction de divers paramètres, comme le contexte, la fréquence d’apparition, etc. Le seul fait de proposer une classification fructueuse est déjà un résultat scientifique intéressant en matière de perception musicale, surtout si cette classification marche pour tous les styles de musique et ignore les règles qui s’attachent à chaque style (on parle alors de classification « agnostique »). Évidemment, le but de l’improvisation composée est de pouvoir proposer, voire imposer une composition, au moins sous forme de scénario ; ce dernier est généralement lié à un style, parce qu’il correspond à un type de lecture présupposée. Au début de Three Ladies, on utilise la grille harmonique de The Man I Love de Gershwin. Le seul emploi d’une grille (sans même parler de ce qui en est fait) oriente vers un type de répertoire, même si la suite montre qu’on peut le détourner en l’associant à autre chose. Dans ce cas, le musicien écoute la machine, mais il est aussi intéressant d’arriver à des situations où c’est la machine qui écoute le musicien. Dans ce cas, l’interprète va sans doute jouer dans un style donné, mais la mémoire de la machine y attachera parfois des musiques de styles différents, obligeant l’interprète à réagir d’une façon ou d’une autre.En outre, si l’on peut voir la machine improviser – en fait l’improvisation générée à partir des cinq dames, les three ladies de départ étant devenues cinq –, on a une perception différente de ce qui se passe, la réaction à l’image étant souvent plus instantanée, plus dramatique que la réaction à la musique, souvent plus dépendante d’une répétition construite. Ne perdons pas de vue que, dans ce dispositif, il y a non seulement un ou une interprète capable de se tirer de toutes les situations, mais aussi quelqu’un derrière la machine, prêt à changer les paramètres à la volée. Tricher, c’est jouer.

Daniele Ghisi a étudié la composition au Conservatoire « G. Donizetti » de Bergamo avec Stefano Gervasoni où il obtient en 2007 son prix mention cum laude à l'unanimité du jury. Entre 2008 et 2011, il suit le Cursus 1 et 2 en composition et informatique musicale à l'Ircam, puis débute en 2015 un Doctorat de musique : recherche en composition, organisé en collaboration avec Sorbonne Université et l'Ircam. Il est également titulaire d'un master en Mathématiques de l'université de Milano-Bicocca. Depuis 2010, il développe, avec le compositeur Andrea Agostini, la librairie pour la composition assistée par ordinateur « bach: automated composer's helper », pour laquelle il gagne les prix AFIM-Jeune Chercheur et A.Piccialli en 2012. Il est co-fondateur du blog nuthing.eu, dans lequel il écrit. A l'Ircam d'octobre 2014 à décembre 2017.

Dans cette intervention, je présenterai quelques axes d'intérêt qui ont inspiré ma dernière pièce On that April morning she rose from her bed and called, pour voix, ensemble et électronique, notamment la dualité entre sons acoustiques et électroniques, le rôle de la composition assistée par ordinateur à partir de corpus, et l'organisation de l'espace musical.

Jérôme Nika est chercheur en interaction musicale homme-machine au sein de l'équipe Représentations musicales de l'Ircam. Il est diplômé des Grandes Écoles Télécom ParisTech et de l'ENSTA ParisTech. Il a également étudié l'acoustique, le traitement du signal et l'informatique appliqués à la musique, ainsi que la composition. Il s'est spécialisé dans les applications de l'informatique et du traitement du signal à la création numérique et à la musique à travers un doctorat (Prix du jeune chercheur en science et musique, 2015 ; Prix du jeune chercheur décerné par l'Association française de musique informatique, 2016), puis comme chercheur à l'Ircam. Ses recherches portent sur l'introduction de l'écriture, de la composition et du contrôle dans la co-improvisation de la musique par l'homme et la machine. Ces travaux ont donné lieu à de nombreuses collaborations et productions musicales, notamment dans le domaine des musiques improvisées (Steve Lehman, Bernard Lubat, Benoît Delbecq, Rémi Fox) et des musiques contemporaines (Pascal Dusapin, Marta Gentilucci). En 2019 - 2020, son travail a été intégré dans 3 productions ambitieuses : Lullaby Experience, un projet évolutif du compositeur Pascal Dusapin, et deux projets de musique improvisée : Silver Lake Studies, en duo avec Steve, et C'est Pour ça, en duo avec Rémi Fox. En 2020, il est en résidence au Fresnoy - Studio National des Arts Contemporains.

La présentation sera axée sur l'articulation de trois thèmes de recherche menés par l'équipe "Représentations musicales" : l'intégration de scénarios dans les processus de génération musicale, la dialectique entre réactivité et planification dans les performances musicales interactives homme-machine, et la méta-composition de processus musicaux de haut niveau. Résultat de ces travaux, la bibliothèque d'agents musicaux générateurs DYCI2 combine des modèles d'apprentissage machine et des processus générateurs avec des modules d'écoute réactive. Elle permet d'aborder la composition des "mémoires musicales" des agents, ainsi que les structures sous-jacentes à leurs discours musicaux, et leurs mécanismes d'écoute et de réaction. Plus de 60 performances artistiques ont mis en œuvre ces outils depuis 2016 (Ensemble Modern, Francfort ; Annenberg Center, Philadelphie ; Centre Pompidou, Collège de France, Le Centquatre, Paris ; Montreux Jazz festival, etc.), notamment dans les domaines de la musique improvisée (Steve Lehman, Bernard Lubat, Benoît Delbecq, Rémi Fox) et de la musique contemporaine (Pascal Dusapin, Marta Gentilucci).

Hervé Sellin est un pianiste et compositeur de jazz comptabilisant de nombreux albums à son actif Thèmes et Variations (2000) ; « HERVÉ SELLIN TENTET  Marciac New-York express » (2008) qui recevra le prix « Meilleur disque de jazz français 2008 » par l’Académie de jazz ; PASSERELLES et ALWAYS TOO SOON (2017) ;  Claude Debussy, Jazz Impressions  (2018) ; Dedication (2020)). Il est également professeur au Conservatoire national supérieur de musique de Paris depuis 1993 (département Jazz et musiques improvisées et département de Formation à la pédagogie) et a été professeur à Sciences-Po Paris de 2013 à 2018 (ateliers artistiques) Chevalier des Arts et Lettres. Parallèlement à sa carrière de musicien de jazz, Hervé Sellin a participé à de nombreux enregistrements en studio aux côtés de Michel Legrand, Vladimir Cosma, François Rauber, Claude Bolling… Il a également dirigé, au théâtre, le spectacle Cabaret mis en scène par Jérome Savary et accompagné de nombreux artistes de la chanson : Charles Aznavour, Gilbert Bécaud, Jacqueline, Danno, Magali Noël…

Markus Noisternig est directeur de la recherche musicale et chercheur en audio et acoustique au laboratoire STMS de l’Ircam, au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et à l'Université Sorbonne à Paris. Il enseigne l'art sonore à l'Université des arts de Zurich, les médias et l'art sonore à l'École supérieure des arts et du design de Karlsruhe, et le traitement des signaux audio à l'Institut de musique électronique de l'Université de musique et des arts du spectacle de Graz.
Markus Noisternig fait le lien entre la musique expérimentale et la recherche scientifique dans le domaine de l'audio 3D immersif et est largement connu pour ses travaux à l'intersection de la créativité artistique et de la découverte scientifique. En tant qu'artiste et interprète de musique électronique, il a participé à de nombreux projets de collaboration avec des compositeurs et des ensembles de musique nouvelle renommés, qui se sont produits dans les principaux festivals européens et internationaux.

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