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Présenté par : Maria Kallionpää
Biographie

Malgré la variété sans cesse croissante des moyens technologiques accessibles aux compositeurs, interprètes, orchestrateurs, producteurs de musique et pédagogues musicaux de notre époque, l'essence de la composition musicale est restée essentiellement la même depuis des siècles : la question clé est de savoir comment former une idée centrale artistiquement innovante d'une pièce musicale et de trouver les instruments les plus idéaux pour la réaliser. 

Ce texte traite des explorations des compositeurs pour établir leur voix individuelle, ainsi que pour trouver et sélectionner les outils et les techniques qui serviraient le mieux leurs objectifs artistiques dans le réseau complexe et pluraliste de l'esthétique d'aujourd'hui. Pour faciliter cette démarche, diverses solutions logicielles sont apparues sur le marché, permettant d'utiliser une plus grande palette de sons comme "matière première" musicale. Au lieu d'une musique pré-composée basée sur les rythmes et les hauteurs organisés par le compositeur, nous nous concentrerons sur la manière de traduire d'autres types de données en "notes", ou plus généralement en "événements sonores", et sur la manière de les utiliser d'une manière artistiquement significative, aboutissant à des compositions musicales complètes à part entière. Pour ce faire, nous présenterons des études de cas de composition basées sur la sonification, réalisées à l'aide de diverses méthodes et technologies. Celles-ci incluent, par exemple, l'application du logiciel ORCID dans la pratique artistique. Nous présenterons l'œuvre à thème environnemental de Maria Kallionpaa "El Canto del Mar Infinito" (2020), ainsi que sa composition "The Reef" (2023), dont le matériau musical est basé sur l'analyse informatique des sons enregistrés sur un récif corallien. En outre, nous discuterons de l'œuvre d'Olga Neuwirth "Kloing !", dont une partie du matériau provient des données sismiques recueillies dans la région de Sumatra lors du tremblement de mer qui a provoqué la catastrophe du tsunami le 26 décembre 2004.

Les techniques de sonification ne produisent pas d'esthétique musicalement utilisable en soi. Cela soulève la question des domaines créatifs dans lesquels les compositeurs s'engagent lorsqu'ils impliquent des techniques de sonification dans leur processus. Ces domaines comprennent :

  • Le choix des données ou du sujet à sonifier
  • Le prétraitement de ces données (par exemple, la quantification d'une série de valeurs à virgule flottante en valeurs de hauteur entières et en temps métronomiques)
  • Une conception spécifiquement musicale de la méthode de sonification, c'est-à-dire la transformation ou le mappage des données en structures sonores
  • Un travail ciblé sur les paramètres de la sonification.

Une autre approche a été explorée par le système TouchNoise (2014-2017), développé par Axel Berndt, Nadia Al-Kassab et Raimund Dachselt. Il s'agit d'une sonification d'une simulation de particules. Le domaine de la composition est ici couvert principalement par une palette de techniques d'interaction avec le champ de particules, y compris des manipulations directes de la distribution des particules ainsi que des algorithmes de champ d'écoulement et de flocage. Nous discuterons de l'esthétique que cette approche évoque.

Auteurs : Maria Kallionpaa, Prof. Dr.-Ing. Axel Berndt, Mag. Rer. Nat., Dipl. Hans-Peter Gasselseder

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